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Sophora & Contentsquare
Avec plus de 20 ans d’expérience en marketing relationnel (CRM, e-CRM, marketing direct, service client et fidélisation), Mathieu Staat est Digital & Customer Marketing Director - EME de Sephora. Il est expert des questions eCommerce et de marketing cross-channel. Fervent adepte des technologies marketing, il a été Directeur digital et CRM international Europe du groupe L’Occitane, Directeur marketing de la Fnac et VP Marketing, Internet et CRM d’Accor.
Mathieu Staat : Oui très clairement. Chez Sephora la data vient soutenir 6 différents piliers. Il y a d’abord sa contribution à l’advertising. Avec la data il est désormais possible de tout optimiser : le targeting mais aussi les exclusions, trouver de nouveaux segments de clients, mettre en place les bons incentives et les bons triggers au bon moment pour faire revenir les clients.
Ensuite, il y a l’optimisation des touchpoints, online comme offline.
Elle permet de personnaliser la relation, quel que soit le canal par lequel le client entre en contact avec la marque. La data permet d’être beaucoup plus pertinent dans le contenu et les offres proposés à nos clients, en magasin, comme en ligne.
Quant au service client, il y a énormément de progrès, il est devenu beaucoup plus efficace. Nos outils permettent d’apporter une réponse immédiate via des interactions automatiques sans avoir à contacter le service client : FAQ dynamiques, bots… Bien sûr, il existe des limites, si nécessaire certaines demandes sont basculées vers le service client.
Honnêtement très bien. À partir du moment où vous gagnez en précision et en justesse, tout le monde est satisfait.
Et puis, il faut garder en tête que la data ne peut pas tout faire toute seule.
Il y a un équilibre à trouver, ce qui marche le mieux est le juste milieu entre le manuel et l’automatique, il faudra toujours une touche d’humain !
Agréger des informations ne sert à rien si on n’en tire pas des enseignements et une démarche très pratiquement actionnable. La data permet d’identifier à la fois les pain points mais aussi les points d’enchantement. À partir de là, on priorise les optimisations et on analyse l’impact des investissements menés à la fois pour l’entreprise (conversion) mais aussi pour les clients (satisfaction). C’est notable sur les budgets marketing par exemple, en optimisant les actions, on réduit les coûts de certaines.
Nous utilisons des outils d’analyse du parcours comme Contentsquare et nous menons beaucoup d’A/B tests.
De nombreuses études quantitatives et qualitatives sont également menées. Il est important de suivre les NPS et d’entretenir un panel. Les panels sont particulièrement nécessaires pour comprendre rapidement les freins et les accélérateurs à la conversion, à l’omnicanalité... Tout cela aussi bien sur le digital qu’en physique.
Au final, je ne suis pas certain que cela change grand-chose… La créativité humaine est sans limite, il y aura d’autres solutions ! On va passer d’un marketing de précision à un marketing de prédiction, avec une importance de plus en plus forte des données first party.
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